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Papa

Mon père est décédé le jour du printemps 2018 à l’âge de 80 ans.  Depuis une dizaine d’années il souffrait d'une maladie de Parkinson dite atypique qui au fil du temps s’est avérée de plus en plus handicapante. C’est une maladie neurologique dégénérative, les neurones dopaminergiques impliqués dans le contrôle des mouvements sont touchés et dégénèrent. Mon père peinait à se déplacer, peu à peu ses muscles ne répondaient plus, chaque pas devenait un combat épuisant. Il eu besoin d'un déambulateur, puis d’un fauteuil roulant. Marquant le déclin moteur apparurent bientôt les troubles de déglutition, il ne pouvait plus ni parler ni avaler, il a fallu alors qu’il soit nourri par sonde gastrique. Une légion d’aides soignantes et d’infirmiers défilait chaque jour à la maison, les unes effectuant la toilette au lit les autres remplaçant la poche nutritive. Ma mère consacrait tout son temps à s'occuper de lui. Souvent elle craquait nerveusement et pleurait. Des traitements existent pour améliorer la qualité de vie des malades mais ils ne permettent pas d’arrêter l’évolution de la maladie.
Mon père a eu une vie plutôt heureuse mais les dernières années furent cruelles et impitoyables. Ma fille adolescente qui l’adorait ne l’aura connue que malade et assistera désarmée au déclin de son grand-père.

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